Le digital, occasion d’un retour aux fondamentaux pour le management visuel

🎙️ Le sujet de cet épisode : Le management visuel est un outil incontournable dans toute démarche Lean. Mais ne se perd-il pas, au fil du temps, dans la production de données ?

Prenons 5 minutes pour envisager cette possibilité et voir comment la transformation digitale peut permettre au management visuel de retrouver sa puissance d’origine.

De l’intention à nourrir jusqu’aux solutions à adopter, ce podcast vous donne à voir comment tirer le meilleur parti du management visuel zéro papier. Avec le retour d’expérience d’une usine qui l’a adopté dès 2015, aux balbutiements du concept d’Industrie 4.0 en France.

Animateur : Nous allons aujourd’hui plonger dans l’univers du lean management, de l’amélioration continue et de l’excellence opérationnelle, en portant notre attention sur le management visuel. Cet outil, indispensable à l’animation des équipes de production, n’échappe pas à la transformation digitale. Les panneaux d’affichage papier disparaissent progressivement au profit des écrans interactifs. Et cette digitalisation est l’occasion d’un retour aux fondamentaux salutaire pour le management visuel.

Le management visuel : intention et réalité

Le management visuel a en effet été pensé par les pionniers du Lean comme un outil de communication et de collaboration. Son rôle est de permettre à chacun de savoir, à tout moment, où en est l’équipe de ses objectifs. Il est aussi de permettre à chacun de remonter des problèmes et, ou, de proposer des solutions.

Dans son concept d’origine, c’est bien l’homme, et non la donnée, qui est au centre du management visuel. Ce sont les échanges entre les membres de l’équipe qui sont valorisés comme moyen d’améliorer la performance. Selon cette vision, les informations affichées sur les panneaux de l’atelier ne devraient donc être que des supports à l’animation des réunions quotidiennes.

Et pourtant… Combien d’heures sont passées chaque mois à mettre en forme, imprimer, mettre à jour les informations sur ces panneaux ? Plusieurs centaines d’après une étude que Bosch Rexroth avait mené au sein de ses usines avant la digitalisation du management visuel. À ce niveau, n’est-ce pas la production de données qui devient la principale préoccupation ?

Comme toute routine trop confortablement installée, le management visuel peut perdre en efficacité au fil des années. Sa digitalisation est une occasion unique de le ramener à l’essentiel : la prise de décision concertée.

Le management visuel digital est-il réservé aux usines 4.0 ?

Alors bien évidemment, dès que l’on prononce le mot digitalisation, on pense usine connectée, Industrie 4.0…
Cela veut-il dire que le management visuel digital est réservé à une minorité d’entreprises ? Celles par exemple qui auraient déjà installé des capteurs IoT sur leurs machines ?

Faut-il avoir passé le cap de la mise en place d’un M.E.S pour que le management visuel digital tienne toutes ses promesses ? Non, bien sûr. Croire que le management visuel digital est réservé aux usines 4.0, c’est faire l’amalgame entre digitalisation et automatisation.

On peut tout à fait commencer par digitaliser son management visuel en conservant ses indicateurs et en les calculant à la main. On est alors au stade du management visuel « zéro papier », qui apporte déjà de nombreux bénéfices :

• réduction des consommations de papier et d’encre
• gains d’espace au sol dans les ateliers
• gains de temps liés à la mise à jour des panneaux (impression, déplacements, affichage)

Et l’on pourra par la suite, lorsque la feuille de route 4.0 sera établie, décider de calculer automatiquement les indicateurs à partir des données de production collectées, et charger ces indicateurs en temps réel dans le système de management visuel.

Management visuel digital : quelles solutions ?

Pour autant, même si l’on n’envisage pas d’automatiser le calcul des indicateurs, il est important de choisir une solution qui tienne compte des spécificités du management visuel en production : Une efficacité liée à la concision des réunions, grâce à un processus structuré, permettant de traiter en 10 minutes tous les points importants et de donner un plan d’action pour la journée.

Un bon outil de management visuel digital n’est pas un simple tableau blanc. Ni une plateforme d’idéation collective, un logiciel de suivi des tâches ou encore une digital workplace. Il n’est aucune de ces solutions tout en empruntant un peu à chacune d’elles.

Le bon outil de management digital est finalement celui qui crée un environnement de travail suffisamment cadré, pour éviter de dériver sur des sujets ne relevant pas de la revue de production, et suffisamment ouvert pour apporter plus de valeur qu’un simple gain de temps d’impression et d’affichage.

Pour en savoir plus sur l’ACTIVECockpit, comment il a été déployé et comment il est utilisé dans différents secteurs d’activité, et surtout comment il pourrait s’adapter à votre système de management visuel, n’hésitez pas à contacter les experts Bosch Rexroth !

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